Post LinkedIn 5/11/2024 – Artcurhope
Une fenêtre vers la guérison
Marie n’avait jamais vraiment prêté attention à la couleur verte avant son séjour à l’hôpital. Clouée dans son lit après une opération difficile, elle passait ses journées à fixer le mur blanc en face d’elle. Elle sentait l’anxiété et la frustration monter en elle jour après jour.
Puis un matin, elle remarque quelque chose de différent. Une nouvelle peinture a été accrochée sur le mur.
C’est un paysage de forêt, dominé par une multitude de nuances de vert.
Des verts profonds et mystérieux des sous-bois aux verts tendres et lumineux des jeunes pousses printanières.
Au début, Marie ne ressent rien de particulier. Mais au fil des jours, elle se surprend à passer de plus en plus de temps à contempler cette œuvre.
Elle commence à remarquer des détails qu’elle n’avait pas vus auparavant : la texture des feuilles, la façon dont la lumière jouait à travers les branches.
Petit à petit, quelque chose change. Son rythme cardiaque, autrefois agité, semblait se calmer. Sa respiration devenait plus profonde, plus régulière. Elle se sentait… apaisée.
Les infirmières remarquent le changement.
Marie semble plus sereine, plus réceptive aux soins. Elle dort mieux la nuit et son corps répond plus favorablement aux traitements.
Un jour, son médecin lui demande ce qui a provoqué ce changement. Marie pointe du doigt la peinture verte.
« C’est comme si cette forêt m’invitait à y entrer », expliqua-t-elle. « Quand je la regarde, je ne me sens plus enfermée dans cette chambre. Je me sens… vivante. »
Le médecin sourit. Il sait que le vert, couleur de la nature et de la vie, a un effet apaisant sur le système nerveux. Il réduit le stress, abaisse la tension artérielle et favorise un sentiment de bien-être.
Voir ces effets se manifester de manière si tangible chez une patiente est toujours une source d’émerveillement.
L’histoire de Marie n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du pouvoir thérapeutique de l’art et de la couleur. Dans les couloirs de l’hôpital, on commence à parler de « la magie du vert ».
D’autres peintures aux teintes vertes font leur apparition, transforment peu à peu l’atmosphère stérile en un environnement plus vivant, plus propice à la guérison.
Car parfois, le chemin vers le rétablissement passe par une simple fenêtre ouverte sur un monde de verdure, même si cette fenêtre n’est qu’une toile accrochée au mur.