Post LinkedIn 26/11/2024 – Artcurhope
Gris. Tu n’es ni l’obscurité ni la lumière, mais l’espace entre les deux. Tu es le brouillard qui enveloppe le monde d’un voile de mystère, la pluie douce qui lave les peines, l’aube qui promet un nouveau départ.
On te dit terne, mais combien se trompent ! Car dans tes profondeurs se cachent mille nuances.
Tu es l’argent des miroirs qui nous invitent à nous regarder en face, le charbon qui garde en lui la mémoire des forêts anciennes, la perle qui brille doucement dans l’obscurité.
Dans les couloirs des hôpitaux, tu es le calme au milieu de la tempête. Tu apaises les esprits agités, tu offres un repos aux yeux fatigués. Tu es la page blanche sur laquelle chacun peut écrire sa propre histoire de guérison.
Gris, tu es l’équilibre. Ni trop, ni trop peu. Tu ne cries pas, tu murmures. Et dans ton murmure, ceux qui savent écouter entendent la promesse d’un renouveau.
Tu es la couleur de la réflexion, de la contemplation. Dans un monde qui va trop vite, tu nous invites à faire une pause, à respirer, à nous recentrer.
Certains te fuient, craignant la mélancolie. Mais quelle erreur ! Car c’est dans tes bras que l’on trouve le courage d’affronter nos ombres, de les accepter, de les transformer.
Gris, tu es le pont entre les extrêmes. Tu nous rappelles que la vie n’est pas noire ou blanche, mais une infinie palette de nuances. Tu nous enseignes la subtilité, la complexité de l’existence.
Dans l’art, tu es le défi ultime. Car te maîtriser, c’est comprendre la lumière elle-même. Tu es la toile de fond sur laquelle les autres couleurs prennent vie, tu es le silence qui donne son sens à la musique.
Gris, tu es la couleur de la sagesse. Tu ne prétends pas avoir toutes les réponses, mais tu nous offres l’espace pour les chercher en nous-mêmes.
Alors ne sous-estimons plus le gris. Accueillons-le dans nos vies, dans nos espaces de guérison. Car dans ses nuances infinies se cache peut-être la clé de notre équilibre, de notre paix intérieure.
Gris, tu n’es pas l’absence de couleur. Tu es la somme de toutes, attendant patiemment que nous découvrions ta richesse.