Post LinkedIn 25/01/2023 – Cécile Chalvet
C’est a priori ce que tout un chacun répondrait. Quand on lit, on est seul avec son livre, on est avec soi.
Or rien n’est moins sûr. La littérature n’est autre que le reflet de la marche de l’humanité. L’anthropologue Michèle Petit fait référence au livre comme un outil de la reconstruction de soi. Et cela ne date pas d’hier ! Sans parler des civilisations Babyloniennes et Egyptiennes, les plus anciens manuscrits de la mer Morte datent de 300 avant JC.
C’est en maintenant la douleur et la peur à distance que l’on peut changer les chagrins en joie.
C’est aussi ce que pense Victor Hugo. Pour lui, le livre est un véritable engrenage, dont le lecteur sort souvent transformé.
C’est grâce aux contes que les enfants apprennent à grandir. D’abord Freud, puis Bettelheim ont mis en exergue la puissance onirique et inconsciente des mythes, des légendes et des contes de fées. Ils ont une véritable valeur thérapeutique.
Les conflits intérieurs, les angoisses vécues à des stades différents de l’enfance trouvent une expression acceptable à travers les mots et le cours de l’histoire.
La thèse émise par Bettelheim dans la Psychanalyse des contes de fées est qu’ils stimulent l’imagination des enfants, les aident à prendre conscience de leurs difficultés et leur proposent des solutions pour y voir clair dans leurs émotions.
On trouve la même idée chez les grands auteurs classiques. Balzac, Flaubert, Zola, Dostoïevski, Steinbeck et tant d’autres. L’auteur à travers ses personnages nous parlent aussi de nous.
En cela la littérature est un outil qui peut nous aider à nous sentir mieux, à ne pas être seul face à nos peurs et nos désirs, souvent inassouvis.
© Manuscrits de la mer Morte
Quel est le livre qui vous a ouvert les yeux ? Qui vous a laissé une empreinte si forte, qu’aujourd’hui encore, elle résonne en vous ?