Post LinkedIn 08/05/2024 – Artcurhope
Dans les corridors souvent silencieux des centres hospitaliers, l’introduction d’une dose de plaisir peut sembler secondaire. Pourtant, de récentes études révèlent que le plaisir n’est pas juste une distraction passagère, mais un allié puissant dans le processus de guérison.
Le plaisir, souvent perçu comme une réaction éphémère à des stimuli agréables, est en réalité une expérience complexe impliquant plusieurs systèmes neurologiques. Il peut provenir de diverses sources, telles que l’art, la musique, la nature, les interactions sociales, ou même de simples gestes comme l’appréciation d’une œuvre d’art dans un hôpital. Ces expériences plaisantes déclenchent dans le cerveau la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine et l’ocytocine, qui jouent un rôle dans la sensation de bien-être et de satisfaction.
La contemplation d’une œuvre d’art n’est donc pas simplement une distraction esthétique ; elle est une invitation à une expérience émotionnelle et sensorielle profonde qui joue un rôle clé dans le processus de guérison. Lorsqu’un patient regarde une peinture, une sculpture, ou même une photographie artistique, il est amené à explorer des paysages émotionnels qui peuvent transcender la douleur et l’anxiété associées à la maladie et au traitement.
Prenons notre installation pilote à la clinique Alleray-Labrouste à Paris, les patients rapportent souvent se sentir moins isolés et plus positifs après avoir interagi avec les installations artistiques, ce qui déclenche la libération de dopamine, connue sous le nom de « l’hormone du bonheur ».
L’impact de l’art visuel sur le bien-être des patients est également mesurable par l’amélioration de leurs capacités cognitives. Dans certains cas, surtout chez les patients atteints de troubles neurodégénératifs ou ceux en convalescence après des accidents vasculaires cérébraux, l’art peut jouer un rôle vital en stimulant la neuroplasticité. Par exemple, des ateliers d’art-thérapie permettent aux patients de développer de nouvelles compétences cognitives et motrices tout en offrant un exutoire pour l’expression créative.
Et vous, est ce que « Coquelicots » de Monet vous procure un moment de plaisir et de bonheur? A voir et revoir au Musée d’Orsay !