« On a un cerveau pour Apollon, et un pour Dionysos. L’art agit sur les deux »

26 novembre 2020

« On a un cerveau pour Apollon, et un pour Dionysos. L’art agit sur les deux »

Quelles sont les vertus thérapeutiques de l’art ? Le neurologue Pierre Lemarquis nous explique comment les neurosciences confirment l’impact positif de l’art sur le corps et l’esprit humains, pressentis par les philosophes, après la parution de son essai « L’art qui guérit » (4 novembre 2020, Hazan).

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Suite à la parution de son essai L’art qui guérit, le 4 novembre 2020 aux éditions Hazan, le neurologue Pierre Lemarquis développe au micro de Marie Sorbier les vertus thérapeutiques de l’art sur le cerveau et le corps humains, telles qu’avérées par l’étude neuroscientifique.

L’art qui guérit

Et si l’art pouvait vraiment nous aider à vivre mieux et plus longtemps ? « Un jour on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art, mais seulement de la médecine », écrit J.M.G. Le Clézio. Le rapport de l’OMS du 11 novembre 2019 confirme son intuition et affirme que l’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale.

Si les philosophes ont les premiers pressenti l’impact du beau et de l’art sur le cours de notre existence, sur notre humeur, notre état d’esprit et notre santé, leurs thèses sont désormais confirmées par les neurosciences, qui nous révèlent comment notre cerveau et, par là, notre corps entrent en résonance avec la création artistique sous toutes ses formes. On sait aujourd’hui comment l’art sculpte et caresse notre cerveau et s’avère indispensable à notre vie. Tuteur de résilience, il élargit aussi notre vision du monde et nous métamorphose dans un processus de guérison, voire de renaissance.

« On a deux cerveaux : un qui capte les informations et les compare à ce qu’on a en mémoire, et un lié au système du plaisir et de la récompense, qui nous donne envie de vivre. Car ce n’est pas le tout de savoir ce qu’il faut faire pour rester en vie, encore faut-il en avoir envie. On peut dire qu’il y a un cerveau pour Apollon et un autre pour Dionysos. »
Pierre Lemarquis

Selon le neurologue, l’art agit sur ces deux cerveaux. D’une part en élargissant notre esprit d’esprit face à l’apprentissage d’informations nouvelles, d’autre part en agissant sur nos émotions.

A écouter sur Radio France : « On a un cerveau pour Apollon, et un pour Dionysos. L’art agit sur les deux » (radiofrance.fr)