Post LinkedIn 05/03/2023 – Anne de la Roussière
Alors qu’il est présent partout autour de nous, déclinant ses teintes et ses nuances, le vert n’est pourtant pas une couleur fréquemment utilisée dans la peinture artistique.
Alors qu’elle est délaissée chez les Grecs anciens, les Romains l’associaient à Vénus. Elle ressemblait davantage au vert de gris et était obtenue à partir de terre verte ou en trempant des plaques de cuivre dans du vin.
Au Moyen Âge, le vert est instable et difficile à conserver. Les Flamands tels Rubens et Giotto l’utilisent avec parcimonie et toujours pour mettre en avant le rang social des commanditaires.
Plus tard, à la Renaissance, elle est la couleur des marchands et des banquiers. Elle revêt encore un caractère de richesse, et pour celui qui la porte, la mise en avant de son rang social. Le vert Véronèse est une signature !
Les Impressionnistes en voulant glorifier la nature, ont un besoin impérieux de vert. Par un jeu de lumière et de mélange, le vert se fait soustraction. Elle se révèle dès lors que l’on mélange du bleu et du jaune.
© Claude Monet
L’époque moderne et les pigments de synthèse rendent son utilisation plus facile et plus stable. On le retrouve dans le mouvement Art déco, le Popo art et chez des artistes comme Lolita Lempicka et Frida Kalho, chez qui la jungle luxuriante n’est jamais loin.
Le vert est la couleur de la chance, de la fortune (celle du dollar américain).
Alors si vous êtes vert de rage et que le langage fleuri pointe son feuillage, mettez-vous quelques jours au vert pour vous rafraîchir et tonifier la pensée et le corps. Respirez un bon bol d’air et laissez-vous imprégner !