Post LinkedIn 17/12/2022 – Cécile Chalvet
Or, l’Art a le pouvoir d’œuvrer de manière gratifiante sur nos relations, nos représentations et notre imaginaire.
Le sensible s’offre à qui veut bien le voir, les patients comme les professionnels.
En ce sens, il devient médiateur de mixité sociale et culturelle.
Il se rend accessible au sens propre comme au figuré.
L’art nourrit et apporte de la joie.
Cette joie qui décloisonne, qui donne cette force d’exister parfois envers et contre tout.
L’hôpital est souvent associé à un lieu froid, impersonnel et peu accueillant. Ce n’est pas – par définition – un endroit dans lequel on « aime » venir.
Photo montage, peinture ©James Little
Quand les jours s’assombrissent et que les moments s’avèrent difficiles, la joie peut se faufiler à travers les failles, les interstices, pour donner à chacun la possibilité de s’évader et de s’émerveiller devant une œuvre artistique.
Quand c’est le cas, c’est généralement par obligation et pour bénéficier de soins, mais qui peuvent également être intrusifs et terrifiants.
Si l’on considère l’hôpital comme un lieu de passage, de rencontres et d’échanges, un « topos », cher aux Grecs anciens, il est alors un territoire au sein duquel intérieur et extérieur communiquent.
L’art y a toute sa place.
L’art est à la fois intériorité et extériorité.
Il permet de rendre la « patience » du patient bénéfique pour lui-même et pour les autres.
L’art apporte de la lumière.
Faire dialoguer l’art et l’hôpital est un projet culturel et politique. Et comme le considère Spinoza, lorsque les temps sont incertains, faire provision de joie est un objectif salutaire.